Son Histoire

Le lavoir de Lanorven

Une fois par semaine,  les habitants du quartier à tour de rôle nettoyaient le lavoir, le lavoir était vidé et on le nettoyait avec des balais en genêts. Le lavoir se remplissait d’eau grâce aux nombreuses sources aux alentours.

Les femmes du quartier venaient y faire leur lessive le lundi matin, portant dans les brouettes le linge à laver. Chacune retrouvait en général sa pierre  et lavait son linge, agenouillée dans une caisse en bois garnie de paille ou étoffe pour rendre plus confortable cette position. Pour les enfants, c’était un plaisir d’avoir aussi sa petite caisse en bois et d’aider mais  surtout de jouer avec l’eau; nous avions le droit de savonner surtout les petits morceaux, les chaussettes par exemple. Le linge à bouillir  bouillait dans les lessiveuses.

Les souvenirs de ce lavoir, lieu de rencontre et aussi de commérage. Pour nous enfants, nous ne réalisions pas le travail énorme de ces journées, sinon le poids de ces brouettes surchargées et lourdes à porter

La fontaine

Quant à la fontaine elle était la réserve d’eau des habitants du quartier (qui n’avaient pas de puits seulement 3 familles du quartier en possédaient).

Nous allions souvent chercher de l’eau, un seau de chaque côté pour équilibrer la charge.

Mais le lavoir et la fontaine servaient parfois aussi d’abreuvoir aux vaches rentrant à l’étable le soir. En principe elles se désaltéraient dans un trou plus haut le « Poullaeen » mais elles échappaient souvent à la vigilance  des fermiers et venaient alors s'abreuver au lavoir et à la fontaine.

L’eau de la fontaine était aussi indispensable pour les artisans du quartier : les roues des charrettes étaient faites par la  menuiserie Monot du quartier et le ferrage à la forge Péron .Pour le cerclage des roues il fallait remplir une grande réserve d’eau de la fontaine celle–ci était mise dans un trou. Pour refroidir le ferrage sortant d’un grand feu de braises, la roue était plongée dans l’eau .Les enfants ensuite étaient tout heureux de cuire des pommes de terre dans les braises de ce grand feu.